Origines
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce ne sont pas les asiatiques qui ont inventé ce jeu. En fait, le tennis de table trouve ses origines en Angleterre dans le dernier quart du XIXe siècle. à l'époque, on utilisait une balle de caoutchouc, une planche servait de filet, et les raquettes ressemblaient aux raquettes de tennis ordinaires avec des cordes en coton et un manche assez long.
En 1890, un ingénieur anglais du nom de James Gibbs découvre, chez les Américains, des balles en plastique destinées à un jouet d'enfant. Il a alors l'idée d'utiliser ces balles, beaucoup plus légères que les balles en caoutchouc, pour jouer au ping-pong. Sa trouvaille lui permet d'améliorer grandement ce sport et lui donne un second souffle auprès de l'aristocratie anglaise. Pourtant, les balles utilisées à cette époque étaient très différentes de celles que nous utilisons aujourd'hui: un livre datant de 1905 mentionne que la balle de celluloïd avait un diamètre de 2,0 cm, soit la moitié moins que les balles actuelles.
L'invention du revêtement de caoutchouc par l'Anglais Goode en 1902, permit la confection de palettes assez proches de celles que nous utilisons de nos jours. Très vite, le jeu se répand partout sur le continent européen, importé par les touristes et les étudiants. Le son de la balle frappant contre la table et la raquette donna lieu à la création du terme "ping-pong". En France, on appelle plutôt ce jeu "pim pam" ou "gossima" et aux états-unis, "Whiff Whaff".
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Evolution
Toutefois, lorsque le ping-pong prit de l'ampleur et suscita des compétitions sérieuses, on préféra donner le nom de "tennis de table" à ce sport, pour des raisons légales, le nom "ping-pong" étant déjà utilisé. Dès 1903, le jeu se codifie et devient un sport à part entière. à l'époque, on y jouait en veston, cravate pour monsieur, fanfreluches et jupons pour madame. De plus, le décompte des points pouvait se faire de deux façons: soit en parties de 21 points comme nous le connaissons aujourd'hui, ou en comptant de façon similaire au tennis extérieur.
C'est en 1926 que l'International Table Tennis Federation (I.T.T.F.) patronne les premiers championnats du monde, à Londres. Ce championnat se déroula sur 6 tables avec des filets de 17 cm de hauteur qui gênèrent beaucoup les actions offensives. En fait, la technique était très précaire, les joueurs se contentant, dans la majorité des cas, de remettre en toute sécurité la balle de l'autre côté du filet.
C'est au championnats mondiaux de Stockholm en janvier 1928 qu'on décide de compter 21 points pour une manche.
Le jeu évolue encore et les joueurs de défense prennent le pas sur les joueurs axés sur l'attaque, ce qui a pour effet d'éterniser les parties.
Vers la fin des années 30, on interdit de donner de l'effet au service avec les doigts, petit exercice de style dans lequel les Américains étaient passés maîtres.
En 1951 apparaît le revêtement de caoutchouc mousse qui révolutionne litéralement la pratique de ce sport. L'après-guerre est marqué par l'entrée des pays asiatiques sur la scène mondiale. Depuis ce temps, les asiatiques ont dominé la plupart des compétitions internationales et sont encore une puissance de nos jours.
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Anecdotes
 | Jacques Secretin, qui fut le premier pongiste admis à l'I.N.S., raconte qu'il était considéré de haut par les athlètes de sports dits majeurs, jusqu'au jour oů, leur proposant à tous un handicap de 20 points, il les a l'un après l'autre battus 22-20... |
En savoir plus...
Les Chinois, en 1977, avaient basé leur système de jeu sur le fait que les deux faces de leurs raquettes avaient des revêtements de même couleur, mais de nature très différente. Ce qui leur permettait, en tournant la raquette, de surprendre l'adversaire qui ne savait jamais avec certitude de quelle face, donc de quel revêtement ils se servaient.
à l'occasion de Championnats Internationaux de France, on avait demandé à un ancien Champion du Monde, un anglais, de trier les balles. Mission accomplie, il était parti, laissant dans une boîte des balles marquées "B" et dans une autre le reste, ne portant aucune indication manuscrite. Et on a joué pendant trois jours, sans récrimination aucune, avec des balles que notre anglais avait estimées mauvaises... (B = bad)
Un grand champion des années d'après-guerre prétendait avoir vaincu un adversaire grâce à la constatation qu'il avait faite d'un rebond différent de la balle à un endroit oů l'un des pieds de la table portait mal. Et il avait su exploiter à son profit ce (si léger) défaut du matériel.
à l'époque, le ping-pong était essentiellemnt défensif. En 1936, à Prague, on dut "interrompre" la rencontre entre le Roumain Marin Goldberger et le Français Michel Haguenauer : la partie durait depuis 7 h 30 minutes! Le jury de la F.I.T.T. décida de désigner le vainqueur à pile ou face. La chance sourit au Roumain. Parallèlement, on assiste bien souvent à des épeuves d'endurance incroyable. C'est ainsi qu'un autre Roumain, Farkas Paneth, et le Polonais Alex Ehrlich, jouèrent pendant 2 h 12 minutes avant de marquer un seul point !
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Technique
Déroulement du match
- Il existe différents types de compétitions constituées de 5, 7 ou 9 sets. Le vainqueur d’un match est celui qui a remporté le plus grand nombre de sets par rapport au système adopté (par exemple 4 sets sur 7).
Le joueur qui marque le premier 11 points est déclaré vainqueur du set. Si les deux joueurs sont à égalité à 10 points, le vainqueur est le joueur qui marquera deux points à la suite.
Table
- La table mesure 274 cm de longueur sur 152 cm de largeur et 76 cm de hauteur. Son épaisseur ne doit pas être inférieure à 20 mm.
La table est de couleur foncée et mate (le vert foncé est la couleur la plus utilisée et la mieux adaptée).
Chaque bord de la table est délimité par une ligne blanche d'environ 2 cm. Une ligne centrale de quelques millimètres divise la table en deux.
La table, sont fabriquées en bois de couleur foncée, verte ou bleue. Il existe toutefois des tables en matière synthétique qui procurent également des conditions de jeu satisfaisantes. La nature et l'épaisseur de la table sont importants. En effet, le rebond de la balle est réglementé et dépend de la matière avec laquelle le plateau est fabriqué.
Le rebond de la balle doit être uniforme et la hauteur de celui-ci doit approcher 21,5 cm.
Filet
- Le filet avec ses supports a une longueur totale de 182,9 cm et s’étend au centre de la table sur toute sa largeur, la divisant en deux parties égales.
Il doit avoir une hauteur uniforme de 15,25 cm et sa partie inférieure doit frôler la surface de la table.
Les mailles du filet doivent faire environ 1 cm de côté et il doit être de couleur vert ou bleu foncé de manière à bien distinguer la balle.
La balle
- C'est grâce à la légèreté de la balle que sont possibles les nombreux effets et les variations de vitesse propres au ping-pong.
La balle a une forme sphérique et est faite de plastique (ou de celluloïd).
Sa couleur est habituellement le blanc mat, jaune ou orange. De plus en plus, les balles de couleur orange sont préférées aux balles de couleur blanche, de manière à permettre un meilleur contraste entre la table et la balle et donc de mieux distinguer celle-ci.
Le diamètre de la balle est maintenant de 40 mm (auparavant, celui-ci devait être compris entre 3,63 cm et 3,83 cm) et pèse 2,7 g.
La qualité d'une balle de tennis de table se reconnaît à un nombre d'étoiles. Ainsi, une balle 4 étoiles est de meilleure qualité qu'une balle 2 étoiles. Les balles de meilleure qualité sont plus durables et ont une meilleure rotation dans les airs.
Les effets
- Le tennis de table est un sport unique. En fait, c'est un sport qui mise surtout sur la rapidité et les réflexes. De plus, ce qui caractérise le ping-pong, ce sont les effets de rotation imprimés à la balle. En fait, on doit "brosser" la balle pour lui donner un certain type de rotation. Ces effets ont pour but de surprendre l'adversaire et de permettre à la balle de subir une trajectoire forcée.
Le top-spin. Aussi appelé "lift", le top-spin a pour effet d'accélérer la balle et provoque un effet plongeant sur la trajectoire de celle-ci. On effectue ce coup en brossant la balle vigoureusement de bas en haut. On l'utilise surtout pour attaquer l'adversaire, qu'on veut surpendre de vitesse.
Le back-spin. Le back-spin, ou "coupé", relève la trajectoire de la balle; après le bond, celle-ci a tendance à revenir par en arrière. On doit brosser la balle de haut en bas, comme si l'on coupait la balle. C'est surtout un coup de défense, très pratique lorsqu'on sent qu'un attaquant prend avantage sur notre jeu.
Les effets latéraux. Les effets latéraux sont principalement des coups d'attaque. On brosse la balle de droite à gauche ou de gauche à droite. La balle suit alors une trajectoire latérale: après le bond, elle a tendance à aller vers la droite ou vers la gauche, selon le cas. Les effets latéraux sont très efficaces mais ils sont plus difficiles à maîtriser.
Le service
- Le service correspond toujours au début de l'échange. C'est donc une phase très importante, oů on doit essayer de surprendre l'adversaire à l'aide d'un service particulier.
La balle est posée dans la paume de la main, sans que les doigts la touchent. La main doit se trouver au-dessus de la table. La balle doit être projetée à la verticale et elle est frappée par la raquette lorsqu'elle descend. Celle-ci doit d'abord faire un bond dans le camp du serveur avant de toucher le camp adverse. L'échange se poursuit ensuite normalement. Lorsque la balle touche la raquette, cette dernière doit se trouver derrière la ligne du fond du camp du serveur. Par contre, lors du service, la raquette n'est pas obligée de se trouver entre les prolongements imaginaires des lignes de côté de la table.
Notes: Le serveur n'a droit qu'à un seul essai, sauf dans le cas oů la balle touche le filet et retombe du côté adverse. Dans ce cas, on dit que la balle est "let", et le serveur reprend son service normalement, sans qu'il y ait pénalité. Il est faux de croire que trois "let" consécutifs donnent à l'adversaire un point supplémentaire. Ce n'est qu'une croyance populaire totalement fausse. Lors du service, il est défendu de tenir la balle entre les doigts de manière à imprimer à celle-ci un effet (finger-spin). Autrefois, cette pratique était autorisée, mais certains joueurs en tiraient avantage de façon abusive.
La raquette
- Voilà l'élément essentiel du pongiste, son arme, l'intermédiaire entre lui et la balle. La raquette définit le comportement de la balle et elle doit donc être choisie en fonction des besoins de chaque joueur. La raquette de ping-pong doit satisfaire plusieurs éléments.
La palette doit être en bois, plate, rigide et d'un seul tenant. La palette se continue jusque dans le manche, qui peut être adapté selon les particularités de chaque joueur (forme de la main, habitudes de jeu, prise de la raquette, ...). La raquette peut prendre plusieurs formes: carrée, arrondie, ovale, rectangulaire,...
Il existe deux modes de prise de raquette:
- Le mode asiatique ou prise porte-plume
- Le mode européen
- Le mode asiatique ou prise porte-plume
Les revêtements
- Il y a deux sortes de caoutchouc:
1. Les caoutchoucs à picots, sans revêtement spongieux
2. Les caoutchoucs à revêtement spongieux, type «sandwich» qui se divisent en deux catégories: revêtements à picots intérieurs ou extérieurs.
Caoutchouc ordinaire à picots tournés vers l'extérieur. C'est le revêtement idéal pour les débutants. L'avantage d'un tel revêtement, c'est que le contrôle de la balle est meilleur. Par contre, il est plus difficile d'obtenir des effets de rotation prononcés de la balle avec ce type de surface. Le "sandwich" est formé de deux épaisseurs de matériaux différents: collé sur le bois de la raquette, il y a une couche de caoutchouc mousse, par dessus se trouve une couche de caoutchouc à picots. Il existe deux sortes de "sandwich": soft et back-side.
On obtient un sandwich soft en collant le picot à l'endroit; picots vers l'extérieur par dessus la couche de mousse. L'avantage de ce type de revêtement est un contrôle accru de la balle tout en ayant une bonne maîtrise des effets qu'on donne à la balle. C'est un bon compromis entre le picot seul et le back-side.
Le back-side s'obtient en collant sur la couche de mousse une couche de caoutchouc à picots, mais les picots sont vers l'intérieur. Cela favorise surtout les joueurs plus expérimentés, car la maîtrise de la balle est plus difficile avec ce type de revêtement. Par contre, on obtient des effets beaucoup plus prononcés.
Il existe aussi d'autres sortes de revêtements, certains étant un "mélange" de ceux énoncés ci-haut. Mentionnons, entre autres, les soft mi-longs, le picot long et les anti tops. Ces revêtements particuliers répondent à certains besoins plus spécifiques de joueurs expérimentés. Pour le joueur débutant, l'important n'est pas d'avoir tel type de raquette, mais plutôt de posséder une technique efficace et des coups précis. Le reste viendra par la suite.
L'attaque
- Pour marquer des points, il faut attaquer l'adversaire à l'aide de coups plus ou moins élaborés. Bien sűr, on peut profiter des erreurs de l'adversaire, mais l'idéal c'est de provoquer l'adversaire, de manière à l'empêcher de retourner la balle. Il existe plusieurs coups d'attaque.
L'attaque du coup droit. C'est le coup d'attaque le plus naturel et le plus utilisé, surtout chez les débutants. Le bras recule, prends de l'élan, et la raquette frappe la balle au summum de sa trajectoire. Le tronc doit effectuer une légère rotation et le mouvement du bras doit être assez ample.
L'attaque du revers. C'est un coup assez difficile à maîtriser, mais lorsqu'on sait s'en servir, c'est l'un des plus efficaces. Le poids du corps repose sur la jambe droite, et la raquette doit brosser la balle de bas en haut. Faites attention de bien terminer le geste.
Le smash. Ordinairement, les débutants ont assez de facilité à exécuter ce coup, qui correspond à un mouvement plus naturel. Lorsque la balle effectue un bond assez haut, on peut tenter de surprendre l'adversaire en "smashant" la balle, c'est-à-dire en la frappant très fort vers le côté adverse. Parfois, les balles hautes semblent tentantes à un joueur peu expérimenté. Au lieu de précipiter le smash, il faut plutôt attendre que la balle ait atteint sa hauteur maximale avant de la frapper.
L'amortie. L'amortie est une arme supplémentaire pour surprendre un joueur défensif qui est placé trop loin de la table. C'est un coup qui permet de terminer un échange ou de ralentir la cadence d'un adversaire trop rapide. Pour réussir un amortie, la balle doit avoir une hauteur minimale et elle doit être le plus près possible du filet. La raquette doit être presque à l'horizontale et elle doit accompagner la balle doucement, en évitant les mouvements brusques. Il faut tenter de placer la balle au centre du côté adverse, de manière à laisser le moins de chance au joueur pour la reprendre.
La défense
- Les joueurs défensifs ont souvent l'avantage lors des parties de ping-pong car ils savent profiter des erreurs des joueurs qui attaquent. Il est frustrant pour un attaquant de voir son adversaire lui retourner ses balles et pire encore, de gagner des échanges par son jeu hermétique. Voyons un peu les bases des coups de défense.
La défense du coup droit. C'est le coup de défense le plus utilisé. Le poids du corps est réparti sur la jambe droite, la raquette se situe sous la trajectoire de la balle. On doit frapper celle-ci de haut en bas, en la "coupant". Il est important de terminer le mouvement de la raquette: vers le bas et en avant.
La défense du revers. La défense du revers dérive de la poussette, c'est donc un coup assez facile à maîtriser. Le poids du corps repose sur la jambe gauche, légèrement repliée et passe ensuite sur la jambe antérieure. La balle est frappée peu après son bond maximum, la raquette fait un mouvement de haut en bas, en "coupant" la balle.
Chez les pros
 | Palmarès : 1- Ma Lin (CHN) 2- Wang Hao (CHN) 3- Wang Liqin (CHN) |
Lors du duel plus tôt pour le bronze, le Suédois Jorgen Persson n'a pas la créé la surprise. Il s'est pris une déculottée contre le Chinois Wang Liqin sur le score final de 0-4 (11-13, 2-11, 5-11, 9-11).
 | Palmarès : 1- Zhang Yining (CHN) 2- Wang Nan (CHN) 3- Guo Yue (CHN) |
La Chinoise Guo Yue s'est imposée devant la Singapourienne 4-2 en petite finale. Une autre Chinoise, Zhang Yining, a dominé sa compatriote Wang Nan 4-1 en finale (8-11, 13-11, 11-8, 11-8, 11-3).
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